dimanche 30 novembre 2008

Mais qu'est ce k'ONFRAY sans lui



Engagez vous, Rengagez vous …
Joyeux compagnons

Militez dans
L’ Hédonisme Actif


La Tragédie d’un orphelin :

Vous avez raison braves agents de l’Université Popu de St Denis- Basilique. Il faut savoir aimer son prochain. Recevoir un orphelin, lui faire la charité de le laisser s’exprimer, d’une parole plaisamment militante, voilà qui fait partie de notre dogme sacré.

Bravo pour votre souci bienveillant de protéger un pauvre homme qui a perdu sa famille, un courageux pédago désemparé, réprimandé, disputé sans retenue par ces Anarchistes d’aujourd’hui, vers les quels il tendait humblement la main.

Ah, on voit bien que vous connaissez non seulement notre « dogme » mais aussi bien notre « catéchisme » et l’un de ses commandements : « Lorsque vous recevez une gifle sur la joue droite, tendez la gauche »
Des esprits mesquins auraient boudés, en effet, aux propos du charmant barbicole que vous recevez dans vos murs protecteurs. Et il est vrai qu’il n’avait pas mâché ses mots quand il parlait ou écrivait sur les anarchistes, par exemple, le 20 12 2007 à l’un de nos compagnons, " …pour ma part, j’ai fait mon deuil : cette famille a cessé d’être la mienne (et j’ai bien eu tort de le croire un temps)…. "

Vous avez bien benoîtement interprété notre évangile qui nous chante que celui qui fait preuve de méchanceté envers nous n’a qu’un motif, c’est qu’il nous aime. Le cuistre dirait  :« Qui bene amat, bene castigat ».

Et c’est un fait qu’il nous aime bien votre réfugié hédoniste. Il nous aime et prend soin de notre bagage philosophique, culturel et social comme avec des adolescents. Il parle d’or : « il y a des anarchistes dont certains ne sont pas du tout soucieux du réel : Je suis abonné au Monde Libertaire et je le lis parfois avec consternation…Comment est ce qu’on peut croire à une chose pareille… Quand on a 14 ans, 15 ans c’est bien… »

Ce sera votre bonne action de savoir défendre un pauvre maître d’école, qui, mis à part tous les Médias, fait l’objet d’attaques cruelles, d’une véritable chasse aux sorcières de la part d’autres philosophes et écrivains. Dans un méchant pamphlet récent ("Chers Imposteurs"), l’auteur l’embarque dans la même galère que BHL et Sarkozy et assimile la généreuse production d’Onfray à des produits sortis tout droit de « Monoprix ». Un autre , professeur de philosophie, il est vrai traité par notre pédago de « sorbonnagre », se venge en lui accolant l’étiquette de « poujadiste ». Bref, il est noble de mettre fin à ces rivalités désuètes et de ramener « la paix dans la joie » et le plaisir.

Bien sûr et heureusement que notre « dogme » prescrit qu’il faut savoir avaler des couleuvres. Pour toute la grande famille anar, d’hier et d’aujourd’hui, ça fait un peu mal de lire dans l’un des derniers produits du barbicole, « La Pensée de Midi », et dès la première page, que les anarchistes sont des « .. tenants du dogme anarchiste - frères en cela des bolcheviques. »

Enfin, chers frères de la Basilique royale, tout ce que nous savons, c’est que nous ne savons rien. Et grâce à votre louable initiative, le 12 décembre sera jour de liesse puisque nous pourrons enfin discerner le vrai. L’Anarchie n’aura plus de secrets pour nous. Nous serons enfin capables de savoir que dire, qu'écrire, que faire.

Notre militantisme sera expurgé de ses scories, notre engagement sera joyeux. Et le logo de notre carte d’ « encartage » représentera une basilique et un savant popu. Ecoutons la voix du prophète :

"Et ils ont du mal les anarchistes, un certain nombre d'anarchistes.... parce qu’ils sont souvent dans le catéchisme les anarchistes, ils sont souvent dogmatiques…je pense plutôt aux gens… Fédération Anarchiste…ils ont une carte…donc ils sont "encartés"…ils ont adhéré, ils vont à des matchs (?).. ils sont abonnés…et pis "Y a des mots d’ordre"……on se retrouve ensemble pour savoir quel sera le mot d’ordre… ça me paraît pas la meilleure façon d’être anarchiste…il faut être anarchiste dans l’Anarchisme…soyez anarchiste dans ce corpus anarchiste… »

Et encore, dans l’un de ses grands moments d’inspiration et de doute…

« Qu’est ce que ça veut dire d’être anarchiste aujourd’hui ?…Est ce que ça a encore un sens ? ou est ce que ça suppose qu’on descende dans la rue avec un drapeau noir CNT et en disant « Sarko Facho » et ce genre de choses, c’est facile, ça mange pas de pain mais ça fait pas avancer la cause anarchiste ».
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Le Premier de Décembre 2008 Archibald Zurvan

mardi 18 novembre 2008

LIRE ...un Crime?

LIRE … UN CRIME ?

Le livre « L’Insurrection qui vient », rédigé par un collectif signant « Un Comité Invisible » et édité par la maison d’édition « La Fabrique » dirigée par Eric Hazan serait considéré par la brigade « Terroriste » des Services de Police spéciaux parisiens, comme « Pièce à conviction ». à la charge de plusieurs habitants du village de Corrèze, Tarnac.

Ce « Terrorisme d’Etat » faussement baptisé « anti » s’exerce actuellement dans l’affaire de Tarnac et de l’un des 27000 actes dits « de malveillance » survenus sur le Réseau Ferré de France » en 2008 .

Dans le cadre d’une « Série Policière » télévisée et présentée comme un journal d’information « véridique » comme à l’accoutumé, nous avons pu voir un groupe d’une dizaine de personnages au visage dissimulé par une cagoule noire et harnachés de vêtements spéciaux protecteurs, prenant d’assaut sans aucune raison apparente, une paisible habitation corrézienne du petit village de Tarnac.

Le problème est que les acteurs ridicules de cette fiction co-produite avec le FBI se sont pris au sérieux et qu’ils ont réellement et sauvagement agressé et livré à la police et à la justice des personnes totalement étrangères au scénario du réalisateur.

Depuis plusieurs jours, enivrés par leur coup de force, roussins, matons et chats fourrés s’en donnent à cœur joie sur leurs victimes. Violences de toutes sortes, provocations, menaces, chantage pour leur faire inventer une histoire qui permettrait à leurs bourreaux de présenter une justification à leurs procédés criminels.

Comme par hasard, les encagoulés de noir qui ont envahi brutalement un domicile privé, y ont découvert des cagoules noires. Comme par hasard les bourres aux uniformes bien rembourrés ont découvert des gilets pare balles.

Et pour faire bonne mesure ces analphabètes ont découvert un objet qu’ils n’avaient jamais encore repéré : un livre. « L’insurrection qui vient… ». C’en était trop. Eux qui ne se sont jamais insurgés contre les pires vilenies, les plus abjects ordres de leurs supérieurs, dont la misérable lâcheté a été d’obéir à la loi, quelle qu’elle soit, se sont déchaînés contre ceux qui, debout, savent faire face, pour qui la résistance est une morale concrète, pour qui, dirait Albert Camus « la révolte, c’est la vie ».

L’histoire bégaie. Dans les années 1940, sous le règne du massacreur de Verdun, Laval et ses milices pratiquaient les agressions armées contre ceux qui ne « pensaient pas pareil ». Interdire ou brûler des livres, c’était de la saine propagande à la « Goebbels ». Arrêter ou brûler des hommes, était sans risque pour les bourreaux. Aujourd’hui, le « Laval » du chanoine du Latran s’installe à Vichy pour la chasse à l’étranger.

Aujourd’hui, l’étranger n’est pas seulement celui qui vient d’ailleurs, fuyant souvent la misère ou la persécution, c’est aussi le marginal, l’insolent qui vit en communauté, le squatter, le manifestant, l’anti- productiviste, l’anti-consumériste, l’anti- nucléaire, l’anti- conformiste, écoeuré par la Société du spectacle et la Finance reine, celui qui n’accepte pas un ordre fondé sur la loi de la jungle et le mépris des hommes.

Alors, qu’un comité de soutien aux incarcérés de Tarnac se mette en place, témoigne que le décervelage, la « Propaganda Staffel hitlérienne» du chanoine n’ont pas atteint et infecté tous les cerveaux. Qu’on voit entraver ce que Castoriadis appelait « La Montée de l’Insignifiance » par cet acte de résistance est un signe.

Mais ce n’est pas seulement pour défendre les personnes agressées, emprisonnées, interdites de parole et malmenées par les argousins à Tarnac que la résistance doit se poursuivre. Ce n’est pas seulement pour la liberté d ‘expression. C’est contre ce terrorisme d’Etat qui maltraite et aveugle, ce terrorisme du mensonge, de la peur, de la délation, de la « présomption de culpabilité ». Car alors, si la soumission, la lâcheté, la servitude inconsciente ou volontaire deviennent la règle , nous subirons malheureusement d’autres coups de « Tarnac ».


17 11 2008 Archibald Zurvan