lundi 6 décembre 2010

LA FUITE

Acré, v'là le vieux !

LA FUITE, OUI QUI LIXE ?  
IL N’Y A QUE LA VÉRITÉ QUI BLESSE !


Nom de Dieu…mais alors, il n’y a plus de cachotteries… N’importe qui peut parler… Si je comprends bien, ces "président, ministre, diplomate " ont perdu le monopole de la "vérité" …Plus de « Paroles d’Evangile »…plus de « vérités » officielles, plus de catéchisme à répéter à l’aveugle, sans rien comprendre…

 Les voilà tombés de leur piédestal, ces arrogants personnages. Les voilà rabaissés au rang du vulgum pecus, assimilés à de simples « quidam ». Et ils se sont, sauf les plus futés, étranglés de rage. L’ancien ministre des affaires étrangères, un certain Védrine s’étouffe, à la Télé, en parlant de «dictature de la transparence». Le minisre «social-sarkozyste»  Besson, faute d’étrangers à expulser, veut interdire le réseau Internet wikileaks.


La secrétaire d’Etat des Etats Unis, Hilary Clinton présente ses excuses, tête basse, à la Télé américaine., après la « fuite » ! Une vraie figure d’enterrement… Obama lui même parle de comportements irresponsables.  Et pourtant, une petite fuite dans les tuyaux diplomatiques US, c’est plutôt drôle… Plus de secrets à la Maison Blanche…On sait tout. Et les petits voyous de journalistes qui ont mis les pieds dans le plat, les voilà assimilés à des « criminels », des « saboteurs » de relations internationales,  pourquoi pas des  terroristes…

Sans compter que le seul responsable de cette débâcle des grands chefs, n’est autre que l’Armée des USA. En effet un jeune militaire US, victime, du fait de son homosexualité, des moqueries et outrages de ses compagnons guerriers du Pentagone, a voulu tout naturellement prendre sa revanche en transmettant des milliers de documents informatiques à Wikileaks.

Décidément, on savait depuis belle lurette que le pouvoir détruit la raison, efface toute trace d’humour, rend hargneux. Quant à envisager de déclencher une guerre anti terroriste contre la simple expression de la vérité, contre la rigoureuse reproduction des propres « vérités » de ses diplomates, cela peut paraître excessif.

Parce qu’enfin, si cette affaire est grotesque, elle n’a rien de surprenant. D’abord, un « Diplomate », c’est quoi ? Un politicien madré, un entremetteur, un « monsieur bons offices », un finaud, un futé, un machiavélique, un roublard, un rusé, un vieux routier.  Au bénéfice du Prince, il fait bonne figure, il prêche le faux pour savoir le vrai, il espionne, il dissimule. Il ment. Personne n’est dupe, ni les chefs d’Etat ni leurs valets, de la comédie des embrassades, des promesses ou des menaces échangées.

Un Prince d’Arabie embrasse un jour, un Dictateur Perse, pour sans délai demander à un Président US d’empêcher de nuire, voire d’éliminer, ce même dictateur : Faire bonne figure à celui qu’on souhaite faire disparaitre  ne surprend personne sauf ceux qui ont l’illusion qu’un sbire d’Etat a une morale. 

Ce qui apparaît plutôt, dans cette affaire, c’est que la liberté d’expression, dans ces Etats Unis qui prétendent la respecter très généreusement, se trouve être ramenée, si l’on peut dire, à sa « plus simple expression ». Vous pouvez tout dire…mais ne pas répéter ce que je dis.

 Il est vrai que la divulgation du comportement des agents du Pouvoir, diplomates, magistrats chargés de l’anti terrorisme et bien d’autres, si elle en surprend certains, ne fait que conforter le jugement du plus grand nombre . Et que notre cher chanoine du Latran soit épinglé aux Amériques comme un « empereur tout nu », « susceptible et autoritaire » ne nous révèle rien que nous ne sachions déjà.

Ce déballage de 250.000 documents Internet n’est qu’un spectacle, de l’information spectacle. Mise en scène avec cinq « grands » quotidiens d’Europe et d’Amérique,  elle n’est qu’un scoop, un « buzz », un divertissement, une sorte de « jeu du cirque ». Cette « transparence », c’est à dire la représentation des « apparences » de la réalité, et non la réalité elle même, n’est qu’un divertissement, un détournement de l’attention et du jugement. Car la réalité, l’actualité de la tragédie universelle n’est pas, pour l’essentiel, dans les pitreries de ces porte flingues du capitalisme mondial.

Si seulement cette aventure pouvait simplement ouvrir les yeux sur les comportements de ceux à qui, trop aveuglément, nous avons confié un pouvoir, ce serait déjà bien. Et, qui sait, si cette « désacralisation » des puissants, cette dégringolade de leur petit trône, ne réveillera pas notre vigilance, notre résistance à leurs prétentions, notre combat pour une autre forme de relations entre les individus et les peuples

Décembre 2010  AZ





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