jeudi 21 avril 2011

Départ à Radio Libertaire

DEPART à Radio Libertaire.

Un de nos collègues de travail, réalisateur depuis plus de 15 ans de deux émissions sur notre radio, vient de quitter notre équipe.

Nous ne pouvons rester indifférents à un ce qui pourrait ressembler au départ forcé d’un salarié. Nous sommes tous, inscrits ou non à la FA, des volontaires non rémunérés, pour construire et développer ensemble, au mieux de nos moyens, cette radio, voix de l’Anarchie. Nous pouvons, chacun d’entre nous, être touchés par une telle mesure inopinée, et sans recours possible.

Les effets de ce départ ne concernent pas seulement un de nos collègues, mais provoquent la suppression de deux émissions, l’une sur le pourquoi d’une radio « Sans Dieu », l’autre sur l’histoire des « fédérés » de la Commune de Paris qui, en 1871 ont tentés, quelques semaines, de mettre en pratique les valeurs que notre radio s’essaye à défendre aujourd’hui. Ces suppressions sont d’autant plus dommageables, dans la période actuelle, que deux évènements importants et nous concernant directement, sont sur la place publique en ce printemps 2011. Le premier a trait, sous le faux nom de laïcité et le prétexte d’une chasse aux immigrés, à la religion  musulmane en l’espèce. Mais pour notre Radio  « sans Dieu »  ce devrait être l’occasion de faire œuvre pédagogique en ce domaine. Or, la seule émission sur ce thème fondamental est celle qui vient de disparaitre.
 Le second événement nous concernant tout aussi directement est la commémoration de « La Commune de Paris » de1871, que les autorités officielles célèbrent, s’apitoyant sur les massacres de milliers de parisiens commis par Adolphe Thiers, le « Sarkozy » de l’époque, sans bien entendu, souligner la portée historique, pour cette tentative anarchiste, d’un début d’organisation sociale fondée sur l’autogestion, la solidarité et la justice.  Or, là encore, la seule émission apte à traiter ce sujet en profondeur, « Les Partageux » de la Commune » n’a plus de réalisateur. 

Les raisons de cette situation sont confuses. Elles n’ont pas été explicitées. Le problème semble, pour l’essentiel, se résumer à un différent sur des propos critiques visant des collègues chargés, cette année, de la gestion pratique de l’outil radio et à une « non présence » à une convocation pour explications.

Un tel différent, né, pour l’essentiel, de la susceptibilité des parties en présence aurait pu, en milieu libertaire, se régler autrement. La priorité doit être donnée au contenu de la radio et non à la solution de litiges personnels. Un « mauvais garçon qui a des façons pas très catholiques », un bougre qui ne « suit pas le même chemin que les braves gens », comme dirait Brassens, peut être un excellent réalisateur dans une radio dite « libertaire ».

Nous sommes tous non salariés de la Radio, et, de ce fait, nous ne disposons pas de délégués du personnel, de délégués syndicaux, nous ne pouvons saisir les Conseils de Prudhommes. Est ce pour autant que cela puisse rendre notre situation de producteurs d’émission aussi précaire ?

1     Sur la liberté d’expression.

« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites mais je me battrai pour que vous ayez la possibilité de le dire » : D’une façon générale notre modèle de relations n’est pas d’imposer le silence. On discute, on débat, on cherche un terrain d’entente, surtout si l’on combat la « Hiérarchie », le Pouvoir, mais aussi le principe du contrat salarial évidemment « léonin ». Notre Radio a organisé brillamment, il y a seulement quelques mois, un grand colloque sur la « Liberté d’expression ». Lui est-il impossible de mettre en pratique, pour elle même et son fonctionnement interne, ce qu’elle préconise pour les autres ?

2 Sur le rôle des chargés de la gestion courante de la Radio.

Chaque année, et pour une année, quelques collègues fédérés de notre organisation reçoivent, à leur demande, un « Mandat », une mission, celle, notamment,  d’assurer le fonctionnement régulier de la Radio. Ce « mandat » ne leur confie aucun « pouvoir personnel ». Ils ne sont que des exécutants de tâches que leurs « mandants » leur ont confiés. Lorsque ces tâches n’ont pas été précisément définies, ils doivent s’assurer, avant de les entreprendre, qu’elles  correspondent à la volonté de ceux qui leur ont confié leur mission. C’est ce qu’on désigne, en jargon juridique, un « mandat impératif ».  L’opposé d’un tel mandat est le mandat reçu par un député, un sénateur, un maire et qui lui permet de faire ce qu’il veut, pendant la période de son mandat, sans avoir à tenir compte des demandes de ses électeurs, y compris s’il agit en totale contradiction avec les promesses qu’il leur a faites. 

2     Conclusion :
Le départ impromptu de notre collègue me paraît donc, en l’état actuel, dommageable. Je pense ne pas être le seul à le penser. Les conséquences sont bien évidemment  graves pour notre Radio. La disparition de deux émissions dont le contenu étayait notre particularité de Radio anarchiste laissera des traces. Il est peu vraisemblable, malheureusement qu’on puisse faire revenir notre collègue dans nos rangs. Ce qui paraît encore plus grave, c’est que ce triste épisode qui touche notre Radio  ne peut améliorer l’image que nos auditeurs et nos amis ont de nous.

Avril 2011  Jacques. Emission « Chronique Hebdo ». Groupe « La Vache Folle ».



vendredi 1 avril 2011

NAISSANCE


F.L.A.C.   Fédération libertaire anarcho-communaliste


Communiqué  N°1: Crée ce jour, la FLAC jeune et dynamique pousse anar, prend le relais de la célèbre FA, douloureusement affaiblie par de trop longues années de souffrances morales et institutionnelles .

Compagnes et compagnons, soyons clairs : il ne s’agit pas de noyer le poisson, mais plutôt de mettre la tête hors de l’eau ; Nous avons suffisamment peinés à sortir du marigot. Il nous faut tremper aujourd’hui, nos armes dans une eau forte et rénovée.

Notre esquif doit retrouver la bonne direction, ne pas perdre le nord ni le sens de nos valeurs. De vaillants moussaillons sont prêts à prendre la relève, soulageant ainsi, avec générosité, nos vieux rameurs, briscards mandatés aux plus dures manœuvres , toujours sur le pont, mutilés avant  l’âge par les éléments déchainés et quelques rixes d’un équipage à la dérive.


Nous saurons aussi, au cours de nos pérégrinations, tenir le cap,  éviter les écueils et établir avec soin et sérénité notre journal de bord, guidés en cela par notre radio repérage, libre et ouvertes à tous les courants des océans de justice, si opposés qu’ils se trouvent. Enfin notre capitainerie communale sera le lieu de nos escales joyeuses, de nos rencontres , de la narration de nos aventures , en un mot le lieu magique de notre sérieux et intelligent compagnonnage.

Alors, bonne route, compagnes et compagnons, et longue vie à notre FLAC.

Vive l’Anarchie.